Vu que Shaya m’a volé la vedette sur son blog j’avais initialement de boycotter l’écriture aujourd’hui, mais l’actualité me rattrape et m’incite à réagir.
Donc, oui, la femme est un macho comme un autre. L’exemple que donne bébé Shaya est explicite. Au passage, j’aimerais décerner un Point Maréchal aux collègues de Shaya. C’est émouvant parce que c’est le premier.
Personnellement, j’ai un exemple un peu plus perso qui m’amène à penser cela. Depuis un an, j’officie comme larbin , garde chiurme , père au foyer. Je fais la vaiselle, je m’occupe des filles, je fais les courses. Et quand j’ai le temps, je m’occupe un peu de mon projet de patron au CAC40.
Quand ma chère et tendre rentre de son labeur (elle fait en moyenne 48h de boulot par semaine, WE compris : vive l’hôpital), il lui arrive de râler sur certains points quant à la tenue du foyer (l’oubli de quelque chose dans la liste de course, le repas pas encore près…). Trois fois rien, mais suffisamment régulier pour me dire que l’image de Patriarche a du plomb dans l’aile. Il me semble que ce n’est pas l’apanage de l’homme que d’avoir envie de mettre les pieds sous la table en rentrant du boulot. La femme est tout à fait capable du pire
Cette exemple, loin d’être une preuve en soi, est une petite pierre apportée à l’idée que le prisme du sexe n’est pas le plus pertinent pour juger des inégalités. Qu’il y ait certains rôles plus masculins ou plus féminins que d’autres, c’est une évidence. Mais cela me semble plus le fruit d’une habitude qu’une réelle volonté d’asservissement. Ce n’est pas l’homme qui asservit, mais celui qui bosse beaucoup et qui a l’impression que celui qui est à la maison en fout moins (et il s’avère que c’est l’homme qui a ce rôle le plus souvent).
Nous, on a trouvé un système pas mal pour éviter les crises, c’est le dialogue. Je sais que cela parait dingue comme ça, mais cela permet de désamorcer pas mal de situations tendues.
On a tous des préjugés dans la vie et il me semble que la meilleure façon de les dépasser, c’est d’échanger, de partager, de se mettre (un peu) à la place de l’autre pour comprendre pourquoi c’est comme ça.
Avec ma casquette d’homme, je perçois plutôt négativement le boulot des associations dites féministes. Non pas parce qu’elle veulent déboulonner la fier statut du Mâle Commandeur, mais parce que je trouve qu’elles s’y prennent mâle mal.
Plutôt que de promouvoir telle ou telle pratique sexuelle ou de vouloir rayer la catégorie de mademoiselle (catégorie qui ne sert à rien, jugement personnel) des formulaires administratifs pour faire avancer la cause des femmes qu’elles représentent (note pour plus tard, creuser sur la représentativité des mouvements féministes), je leur conseillerais de faire de la sensibilisation en entreprise sur le fait qu’une réunion de service n’a pas besoin d’être faite à 17.00 pour être efficace.
Et que plutôt de parler de la cause des femmes, si elles pouvaient réfléchir sur la place de chacun dans notre société, ça éviterait un grand nombre de gesticulation. Et parce que je suis un homme galant, je laisserais le dernier mot à Natasha Polony, journaliste au Figaro, féministe à ses heures et qui disait dans un article la chose suivante :
80 % des emplois précaires, en France, sont occupés par des femmes ; celles-ci sont davantage touchées par la pauvreté; la pyramide des âges des assistantes maternelles laisse présager un manque dramatique de gardes d’enfants dans les cinq années à venir. Les combats sont pléthore. Mais leur hiérarchisation est sans doute révélatrice de la vitalité du féminisme contemporain.
Je transmettrai ton point Maréchal (enfin tes points Maréchal (aux?) ) à qui de droit. Elles vont etre ravies.
(Bébé Shaya?)
Je n’ai pas encore statué. C’est soit Maréchal car c’est un nom de famille, soit maréchaux si cela tourne en rond.
Pour bébé shaya: c’est parce que je sais que tu n’as pas compris la remarque précédente, et que la route est longue jeune padawan