
Quand les réseaux sociaux ressemblent furieusement à une décharge à ciel ouvert
(Auteur : Myriam Louviot)
Difficile de passer à côté de la polémique du moment, François Hollande aurait une nouvelle petite copine, délaissant Valérie Trierweiler pour une jeunette.
De toute façon, Valérie personne le l’aime. Elle est jalouse, vilaine, arriviste, ambitieuse, vilaine (quoi ? je l’ai déjà dit ?). Ce n’est que justice vu ce qu’elle a fait à Ségolène Royale. Et puis elle essaye de nous faire qu’elle n’était pas au courant qu’elle avait des cornes alors que le tout Paris était au courant. Et puis elle n’avait qu’à se marier aussi. Elle n’est qu’une concubine, nos impôts n’ont pas à financer son secrétariat. Et puis… Et puis… Et puis…
C’est quoi au juste le problème pour se répandre en méchanceté comme ça sur les réseaux sociaux ? Je lis même qu’il y a un concours de tweets parodiques . Est ce bien raisonnable ?
Tweet parodique sur l’Affaire #Hollande relevé par @JuliaMolkhou : envoyez les vôtres à l’antenne –> #LNE pic.twitter.com/F4tuejxFYT
— La Nouvelle Édition (@LNEcanal) 13 Janvier 2014
Je n’ai personnellement aucune sympathie pour Madame Trierweiler, toutefois, je me demande si le problème vient vraiment d’elle ou si elle ne vient pas de nous collectivement.
Qu’importe la personnalité de cette personne. Qu’importe la détresse réelle qu’elle peut actuellement traverser (qui peut savoir ?), comment sommes nous arrivés à lui faire perdre son humanité pour la traiter ainsi de la sorte.
Cette histoire me fait furieusement penser à celle de François Morel qui, dans le cadre d’une chronique, c’est mis à conspuer une petite fille pour je ne sais plus quelle raison (heureusement, il s’est excusé depuis, mais les commentaires qui ont suivi la chronique fleuraient bon l’étron).
Comment sommes nous arrivés à nous moquer collectivement du supposé malheur de quelqu’un ? Quand bien même serait ce mérité. Quand bien même serait ce de sa faute. Quand bien même organise-t-elle une mise en scène pour passer pour une victime. Mérite-t-elle d’être à ce point déshumanisée ?
Il est beau le pays des droits de l’homme !
A partir du moment où nous cherchons des excuses pour justifier de tels comportements comment pouvons-nous ne pas accepter celles des autres ?
Peut être me trouverez vous trop naïf. Mais veuillez m’excuser. Je m’en vais vomir.
Bonjour, la chronique de François Morel, trop injurieuse à mon goût il est vrai, visait une « petite fille » qui secouait une banane en direction d’une ministre de la République qui avait le tort d’être noire. La réaction de François Morel n’était donc pas gratuite, et répondait à une faute grave. Alors que les seules fautes de Valérie Trierweiler sont d’avoir un patronyme qui ne sonne pas comme Martin et d’être (ou d’avoir été) la compagne d’un président qui peine à remonter dans les sondages.
François Morel s’était ensuite excusé pour la forme uniquement, et en avait surtout profité pour changer de cible et tirer une bordée sur les parents cette fois.
Salut,
On peut toujours trouver mille et une explications aux débordements des uns et des autres. Mais qu’on ne vienne pas me dire qu’il y a de bonnes explications et de mauvaises explications pour dire qu’un individu mérite un minimum de considération. Même s’il a des idées/propos nauséabonds. Sinon, on ne vaut pas mieux que lui. La fin ne justifie pas tous les moyens
Je désapprouve les insultes utilisées par François Morel, surtout dirigées vers un mineur. Néanmoins, je ne pense pas qu’on puisse faire un parallèle entre une réponse à des propos racistes et des attaques gratuites contre Valérie Trierweiler.
Dans les deux cas, tu fais fi de tes principes pour basher l’adversaire. Le contexte est différent, soit, mais la démarche est la même.
Ton billet est venu raviver une réflexion qui me tient depuis quelques mois, voire un an. L’agacement va plus loin, la moquerie semble être devenu un mode d’être et un mode de dire et les réseaux sociaux ne sont pas étrangers à cette propension mais… la nature humaine aussi sans doute… la moquerie est une facilité à laquelle beaucoup recourent très vite. La moquerie collective devient alors une jouissance…
Je dirai mon sentiment à cet égard sur mon blog, mais ici seulement deux choses… réduire la France au « pays des droits de l’homme »… non. Edicter une charte de voeux pieux en 1789 ne change pas beaucoup l’humain en nous, cela change juste les lois (sinon, je n’aurais pas à enseigner ce que sont la liberté, l’égalité et la fraternité).
Quant à « vomir »… là je m’inscris en faux et TU VAUX MIEUX QUE CELA. Tu comprendras en lisant mon billet 😉
Y a un côté jeu du cirque où l’on exprime toute la « bestialité » de son être, mais comme on fait comme les autres, c’est pas grave.
Je ne réduis rien et encore moins à ça (je suis trop cynique pour ça). Mais je remarque un certain nombre d' »humanistes » autour de moi qui n’ont que ce terme à la bouche et que cela ne les empêche pas d’avoir ce genre de comportement.
Et je vomis si je veux, c’est mon blog 😉