C’est amusant de voir comment des anecdotes du passé peuvent apporter un éclairage intéressant à sa vie d’aujourd’hui. Si mon physique actuel trahi difficilement mon passé de sportif, j’ai eu une période qui sentait plutôt la sueur. Sans prétendre à un quelconque niveau, j’ai pas mal fréquenté les Dojos avec mes moments de gloire et surtout mes moments de douleur.
J’ai eu des instructeurs formidables qui m’ont énormément appris sur et en dehors des tapis. Bon, faut aussi dire que c’étaient des fous furieux à vous faire faire des pompes sur les poignées. Enfin…
Il y avait un exercice que mon prof aimait beaucoup, c’était la position du cavalier. Position simple. Les pieds parallèles, légèrement plus large que les épaules. Genoux pliés, genre les cuisses à l’horizontal et le dos bien droit. Et c’est parti pour une demi-heure de torture. Exercices de respiration, mouvement de bras, son imagination était sans limite. J’ai même eu le droit à des exercices de mathématiques pour, je cite, détourner mon esprit de la douleur. Et si on avait le malheur de se redresser un peu pour atténuer le mal aux jambes, nous avions le droit à un magistrale « On respire et on redescend ». Un fou furieux je vous dis.
Il nous expliquait après que c’était quand c’était le plus dur qu’il fallait redoubler d’effort, parce que c’est lorsque l’on se relâche que l’on se blesse et que l’on est jamais sûr que le plus dur n’est pas passé. Sur le moment, j’ai toujours été dubitatif sur cette apologie du masochisme. Je dois avouer que je reviens un peu sur mon opinion.
Je dois avouer qu’en ce moment, c’est un peu tendu de partout, niveau boulot où je fais une course de fond depuis septembre, niveau perso où nous avons succombé au charme d’une jolie maison à retaper. Les temps pour soi sont rares inexistants. Et c’est bien sûr maintenant que mes filles décident de nous mener la vie dure. Entre les pipi culottes, les caprices de préado et compétitions pour attirer l’attention de leurs parents, je crois qu’elles ne nous épargnent rien.
Bizarrement, je trouve encore de quoi prendre sur moi, fermer ma gueule et ouvrir encore plus les bras. « On respire et on redescend ». Lâcher maintenant, c’est prendre le risque de (se) blesser.
Y a plus qu’à éviter la crampe.
à quand les vacances ?
juillet