Les quelques « chanceux » qui me suivent sur twitter (@Mauvais_Pere) ont pu se rendre compte que j’étais un petit peu énervé (doux euphémisme). Et pourquoi donc ma bonne dame ?
– Parce que je me suis rendu compte à 22.40 que le dernier train pour la Haute-Normandie était à 21.50 et plus à 23.50 ?
– Parce que le lendemain j’ai du me lever à 5.00 pour prendre le premier train (à 6.11) ?
– Parce que j’ai dû me fader le trajet en voiture vers Paris à peine arrivé chez moi ?
– Parce que, comme le dit Till The Cat « Desireless sans les cheveux c’est comme un kinder sans surprise. C’est toujours bon mais c’est moins fun. » ?
– Parce que j’ai paumé un de mes boutons de manchette préférés ?
Non bien sûr. C’est parce que j’ai dû revenir sur Paris à cause d’un évènement des plus passionnants : une réunion de copropriété (Joie). J’ai jamais eu la tête pour m’investir dans ce qui m’a toujours paru être un collectif de vieux pour em****er le reste du monde, mais c’était une AG extraordinaire. Vu que d’ordinaire, je n’y vais pas, je me suis dis que si c’était extra, cela pouvait avoir un intérêt. Erreur grave !
En juin, la copropriété a voté le ravalement de façade (avec isolation thermique, mais là n’est pas le propos). Une nouvelle assemblée a été sollicitée par un groupe de copropriétaires afin de n’engager les travaux que lorsque l’ensemble des fonds aura été collecté. La motivation étant de protéger les copropriétaires d’éventuels défauts de paiement de copropriétaires qui, fragilisés par la crise (ma bonne dame), ne pourraient pas faire face aux charges (et donc engendrer des surcoûts).
A ma grande colère, cette motion est passée.
Je dis à ma grande colère parce que j’ai l’impression de m’être fait avoir dans les grandes largeurs par une minorité qui ne voulaient pas de ce ravalement. Ca peut se comprendre, vu le prix de la chose, mais je trouve que le procédé a quelque chose de scandaleux. Pour je ne sais quels sombres arguments (des délais dépassés, je crois), ils n’ont pu contesté le vote du ravalement. Alors, ils ont monté tout un baratin (subjectivité inside) pour convaincre un maximum de personnes de bloquer le ravalement sous prétexte que, je cite « oui mais moi, je n’étais pas d’accord » ou « lors du vote je n’avais pas bien compris combien cela allait coûter ». Bref…
Que la période que nous traversons puisse fragiliser certaines personnes, je le conçois parfaitement. Toutefois, l’argument me semble fallacieux, la motion prévoyait juste de retarder le démarrage des travaux, pas de stopper la collecte des fonds. En gros, je/nous paye/payons pour financer un chantier qui n’aura pas lieux avant, au mieux, avril 2013. En quoi cela empêchera les copropriétaires « fragiles » d’avoir des difficultés financières ? Je n’ai pas l’impression que le délai imposé change grand chose.
En revanche, on s’expose à des risques plus importants en retardant les travaux : changement de TVA (le passage de 5.5 à 7% nous a coûté plus de 15 000 EUR), changement de normes écologiques, modification fiscale (ce n’est pas comme si on abordait une élection présidentielle)…
Sans compter que je ne suis pas convaincu que l’entrepreneur en bâtiment ne change pas ses conditions entre maintenant et avril 2013, ce qui rendrait caduque le devis, et donc la prestation votée, et donc le vote en AG de juin.
Je suis outré qu’un procédé aussi grossier soit passé (faut dire que beaucoup de personnes ne comprennent pas grand chose à ce genre d’opération). Car, au final, le vote de ce soir revient à annuler purement et simplement celui de juin ce qui me semble être un abus de droit. La colère tombée, je suis conscient que ce genre d’affaire ne se règle pas par la rhétorique ou le bon sens (bien malheureusement) mais par le droit et c’est là que le bât blesse.
Même si j’ai quelques notions, il faut reconnaître que juriste, c’est un vrai métier et ce n’est pas le mien. Je ne sais pas si j’ai des recours ou bien si je m’enflamme tout seul dans mon coin. Alors si vous avez un avis plus ou moins autorisé, je suis preneur.
Sur ce, je vais finir de me calmer les nerfs en sacrifiant un paquet de bonbon haribo (ca me fera du bien).
* Wiston… non, en fait, rien
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