Les JO s’achèvent et déjà les premiers bilans. Celui des performances de chaque équipe , celui de l’arbitrage, le poids cumulé pris par l’ensemble des spice girls depuis leur séparation en 1998…
Personnellement, j’adore suivre ce genre de compétition a la télé (a défaut de pouvoir y assister en direct). J’adore regarder un sportif s’arracher pour gratter une place et faire rougir ses yeux en montant sur le podium.
J’ai fait pas mal de sport jusqu’a mes 20 ans. Natation, escrime, judo… A chaque fois avec de la compétition, pas forcément super poussée, mais suffisamment pour avoir cette poussée d’adrénaline la veille d’une compétition (et de lactate le lendemain).
Un des grands avantages des JO, c’est aussi de montrer a la télévision des sports plus confidentiels que le foot masculin, le tennis ou le vélo sur route. Ce qui est parfait quand on a une petite fille de bientôt 5 ans qui voudrait faire une activité.
Avec une mère qui travaille est un père à la maison, on pourrait croire que le choix du sport ne subira pas l’influence des stéréotypes de genre… Et bien pour être franc, à mon grand regret, elle s’est plus intéressée à la GRS qu’au lancer de poids. Cela dit, elle a quand même accroché à l’athlétisme (le fait que certaines grandes athlètes soient maquillées pendant les épreuves a eu une influence non négligeable).
Il est vrai que ma fille aînée a un belle esprit de compétition… Surtout quand elle est devant :- . Sur la route de l’école, il lui arrive de se taper des sprints (seulement sur les segments piétons) avec sa petite soeur qui lui court après. Je dois reconnaître qu’elle a une bonne foulée, mais s’il me prend l’envie de courir après elle, la voici qui écarte les bras pour faire signe de ne pas la dépasser. Et si par malheur j’ai l’outrecuidance de lui faire perdre sa médaille d’or, elle s’arrête pour faire du boudin ce qui a le don de m’agacer prodigieusement. Pas tellement parce qu’elle refuse de faire la course avec son papounet d’amour, mais parce qu’elle ne conçoit pas qu’on puisse contester sa première place par quelque chose d’aussi vulgaire que la compétition.
Sans vouloir absolument en faire une compétitrice de haut niveau (j’ai pas spécialement envie de passer tous mes dimanches à courir les gymnases départementaux), j’ai du mal à concevoir qu’on puisse progresser en sport (comme ailleurs) sans un minimum de confrontation à autrui.
Reste à en convaincre sa mère qui ne partage pas mes convictions sur la compétition.
J’étais la plus mauvaise perdant qui soit petite (avec bouderies, triches et compagnie).
J’ai arrêté de l’être le jour où j’ai été confrontée aux autres et que j’ai arrêté de croire que j’étais la meilleure du monde.
Après je ne suis pas certaine que la compétition soit un passage obligée pour être confronté aux autres (je détestais les compétitions, pas parce que j’assumais pas quand je perdais mais parce que je n’y prenais aucun plaisir), en l’occurence en danse ou en musique tu vois comment les autres jouent/dansent et tu te compares à eux. En général tu vois vite que tu as du boulot devant toi (sauf si tu es Mozart)
(perdantE of course)
On peut, il me semble, progresser en sport en se confrontant à soi-même. En marche, en natation, en tir à l’arc, je progresse : pas forcément en performances, mais en plaisir, en régularité, en souplesse des gestes. L’avis des autres m’intéresse, l’échange est enrichissant, mais comparer nos performances n’a pour moins aucun intérêt. Et je dirais même quand quand on a tendance à avoir une pensée globale (je ne sais quel terme tu préfères utiliser, ayant lu ton article sur ton « coming out »), on a parfois des rapports aux autres où la compétition ne serait qu’une couche de difficultés supplémentaires. Pour ma part, gamin, je choisissais d’être mauvais dans tous les sports, histoire d’échapper à la pression compétitive. Plus vite j’étais éliminé, plus vite j’étais tranquille… Ne t’inquiète pas pour ta fille. Elle, elle ne fuit pas la compétition : elle s’en empare !
Je pense qu’en trampoline elle a des possibilités!;-)
La compétition, je crois qu’on la voit d’avantage en grandissant. En sport, je n’y ai jamais rien compris. Mais par contre, durant ma scolarité, j’ai toujours eu l’habitude de devenir amie avec les meilleurs élèves. De cette façon, je me battais avec eux pour obtenir les meilleures notes. Elle y viendra peut être aussi… bonne journée