Que c’est long… Mon Dieu que c’est long.
On a beau dire, mais la grossesse, c’est long, surtout vers la fin. Avec l’Aînée et la Cadette nées une semaine avant le terme, nous nous étions dit que tout serait bouclé lundi… Mais non ! Je crains que mademoiselle décide d’aller jusqu’au bout de son bail in utero. C’est dommage, il fait beau aujourd’hui.
Mais rien
Rien de rien !
Nichts !!
Nada !!!
Semmi !!!!
C’est peut être le fait d’être à la maison, mais j’ai trouvé ces 9 derniers mois abominablement longs. Bien plus longs que pour les deux premières. C’est vrai que je ne peux plus passer le temps en buvant des cafés à la machine, en tapant des rapports que personne ne lira ou en faisant des blagues avec leur ordinateur (Essayez Atl Gr + ↓, c’est fendard).
Là, je vais chercher les filles à l’école, je fais les courses, je range l’appartement et depuis la rentrée, j’écoute ma femme râler (bon entrainement pour quand on sera à la retraite) Ce n’est pas que j’avais une activité professionnelle démentielle depuis septembre, mais l’approche du terme , elle s’est indéniablement ralentie. C’est totalement normal me direz vous, mais le fait est que je ronge mon frein et je n’aime pas ça. Ce n’est pas que je m’ennuie mais je ne supporte pas cette attente. D’autant que, pour cette grossesse comme pour les autres, je n’arrive pas à me projeter avec l’enfant dans les bras. Je sais intellectuellement que je vais être papa pour une troisième fois, mais au niveau du ressenti, ça reste totalement ésotérique.
Quand ma femme était enceinte de la première, je me suis mis à réaliser que j’allais être père vers 7 mois et demi quand ma femme a demandé mon aide pour porter quelque chose. Pour que ma femme, qui est débrouillarde, autonome (et orgueilleuse) me demande de l’aide, il fallait vraiment qu’elle soit « amoindrie ». Pourtant, c’est difficile de ne pas voir que son ventre est rond (même si elle ne prend que 5 kg en moyenne), mais c’est comme si mon cerveau ne savait pas à quoi cela correspondait. Je me suis toujours plus vu comme le mari de ma femme que comme le père de l’enfant à naître. Je suis présent pour elle, mais je n’ai pratiquement jamais « d’attentions » pour l’enfant dans son ventre. Je ne lui parle pas, je n’essaye pas de communiquer avec lui à travers le ventre de la mère (j’ai découvert il y a peu le terme d’haptonomie, c’est dire).
La grossesse est une période d’une grande inutilité pour moi et c’est pour ça que je n’aime pas trop ça. Surtout qu’après l’accouchement fait, il y en aura du boulot. Mais c’est le genre de boulot que tu ne peux pas anticiper. Tu passes du 0 au 100 en moins de 15sec et en attendant… j’attend.
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