Il est superflu de préciser que les derniers jours ont été quelque peu mouvementés. La mort a frappé plus que de raison vendredi. Une partie du petit peuple de l’Internet a fait front en exprimant à sa manière qu’elle n’avait pas peur tandis que l’autre moitié lui disait qu’elle s’y prenait mal. L’odeur du sang a fait rappliquer des charognards de tout genre, trouvant dans l’horreur des faits une validation à leurs analyses du monde. Pendant ce temps, j’ai organisé l’anniversaire « Star Wars » de ma fille cadette de 6 ans.
La collusion des deux événements était assez étrange. J’ai appris comme tout le monde les attentats avec stupéfaction (et avec beaucoup d’angoisse quand j’ai appris qu’une proche était tapie au fond d’un bar du 11e arrondissement). Je ne sais pas si je me suis réjouie dans un temps de deuil ou si j’étais triste pour un jour de fête mais, aussi étrange que cela puisse paraître,cela m’a surtout fait penser à ma mère.
Ce week-end a un étrange écho dans mon histoire. Il y a 30 ans, mon père est mort subitement. Un mois après, ma mère organisait mon anniversaire ainsi que celui de ma sœur. Nous avions l’age de mes 2 filles aînées. Je sais que beaucoup de « proches » ont reproché à ma mère d’organiser cette fête. Nous devions être en deuil. Quand ma mère m’a raconté cette histoire, elle s’est sentie obligée de se justifier en disant que « ce n’était pas votre faute. La vie continue quand même ».
La vie continue. Elle ne s’est surtout pas arrêtée.
J’espère que j’aurais la même force que ma mère pour montrer au quotidien à mes trois filles qu’il ne faut pas avoir peur de demain et que, coûte que coûte, la vie continue… avec le sourire, sinon à quoi ça sert
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